la petite fille des îles
Quand je vivais dans mon île
Je n’étais qu’une petite fille
Je parlais le créole
A la maison et dans la cour de l’école
J’apprenais la France
Malgré la distance
Notre mère patrie
Pour qui nous devions donner notre vie
Quand je vivais dans mon île
Comme un oiseau des îles
Je me levais avec le soleil
Dans une joie sans pareille
L’enfant que j’étais
Petit va-nu-pieds
Courait sans insouciance
Jusqu’au bout du jour
Je ne vis plus dans mon île
J’ai voulu une vie plus facile
La France comme un leurre
Promettait le bonheur
J’ai ouvert mes ailes
On ne m’appelait plus mam’zelle
Mais mademoiselle
S’agissait’ il encore de moi ?
Sans recul possible
Je rêve mon île
Ici dans le pays
De Notre mère patrie
Où les arbres meurent
Et où le ciel pleure
Les fleurs disparues
Je veux rester honnête
Comme l’alouette
Quand le printemps revient
Et que le soleil repeint
Le ciel en bleu azur
Je retrouve la joie
Qu’éprouvait autrefois
La petite fille des îles