la jeune fille du tableau
La jeune fille du tableau
Depuis longtemps oubliée
Dans le grenier,
Lascivement allongée,
Elle dort sous un tas de couvertures mitées.
Aussi belle qu’immatérielle,
A peine recouverte d’un peu de poussière.
Ses boucles blondes,
L’oreiller, inondent.
L’impression que les cils frémissent
Tandis que ma main glisse
Sur le verre brisé
Qui la protège depuis des années.
Je l’imagine venant vers moi
Vêtue de dentelles et de soie,
Un sourire malicieux
Eclaire ses yeux,
J’arrive presque à entendre
Son rire intense.
Des pas dans l’escalier
Me ramenent dans le grenier,
Devant ce coffre couvert de toiles d’araignées
Où je venais chercher des traces du passé.
Je ne dis rien du tableau découvert,
De l’impression d’avoir entrouvert
Une porte sur l’ombre du passé.