l'antichambre de la mort

Publié le par reinette

 

Le matin après la toilette,

Assise près de la fenêtre,

Elle attend que le temps passe.

Chaque personne qui passe

Est autant de petits indices

Des heures qui filent.

Elle n’est plus que la spectatrice

Involontaire de la vie.

L’heure du déjeuner ramène  une présence
qui la fait manger en silence

Sous prétexte de surdité

Ne prend pas la peine de lui parler.

Roulée à nouveau près de la fenêtre,

Dodeline de la tête.

L’après-midi est d’autant plus long

Que du temps elle en a perdu la notion.

Aucun bruit ne la dérange.

Plus rien ne lui paraît étrange.

Et quand vient la nuit,

Son corps depuis longtemps alangui,

Ne trouve même plus de repos

Tant elle a de bobos.

Dans l’antichambre de la mort,

Déjà elle dort.

Publié dans poésies

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J
C'est vrai qu'il est triste, ce poème... ù vas-tu chercher toutes ces belles choses.<br /> <br /> Cela me fait penser à la bougie de Samia. Peut-être que les gens qui ont le cancer sont comme ça ??? Mon Dieu !!! J'espère que non !!!<br /> <br /> Bonne journée quan même...<br /> <br /> Toi, tu n'es pas comme ça ?<br /> <br /> A bientôt sur courriel,<br /> <br /> Joséphine.
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Y
Bonsoir Reinette...<br /> Ton texte me rappelle cette chanson de Jacques Brel: "les vieux"...avec ton trait si observateur...<br /> bonne soirée
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C
c'est vraiment bien d'écrire sur l'âge, la solitude, l'attente ...<br /> Merci de ta visite. à bientôt.
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L
Il est bien triste ce poème . j'espère que toutes les fins de vies ne ressemblent pas à ça .
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N
Bonjour Reinette,<br /> Je te souhaite une bonne journée et c'est tjrs un grand plaisir de lire tes poèmes<br /> Samia
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