le téléphone hanté
C’était une belle journée d’automne, le soleil timidement lançait quelques rayons qui laissaient espérer une belle journée.
Mon amie, Marine, m’avait invitée à l’accompagner à un vide grenier qui avait lieu dans la ville voisine.
Pourquoi pas ? Je n’avais rien prévu et de plus j’adorais chiner.
C’est le genre d’endroit où on peut tout trouver, même ce qu’on ne cherche pas.
On déambulait depuis un moment lorsque parmi tout un tas d’objets hétéroclites, je vis un téléphone. Un vieux téléphone noir qui devait dater du début de l’ère de la communication.
J’eus un coup de cœur pour ce vieux téléphone et je l’imaginais très bien, trônant dans mon salon, sur le vieux buffet qui me venait de ma grand-mère.
Malgré les protestations de marine, j’en fis l’acquisition. Il ne me coûta d’ailleurs pas grand-chose.
Je posais mes achats en vrac sur la table de la cuisine, je verrai bien, plus tard, à trouver une place pour chacun d’eux. Je voulais d’abord prendre une douche pour me délasser et une infusion pour le plaisir.
Une sonnerie inhabituelle retentit, tiens me dis-je, je ne me rappelle pas avoir changé la sonnerie du téléphone.
La sonnerie continue insistante.
Bizarre çà vient de la cuisine.
J’enfile un peignoir et file un peu inquiète sur ce que je vais trouver. Mon vieux téléphone qui n’était pas branché, et pour cause il n’avait même pas de fil, sonnait. je le regardai ébahie, effrayée même. Je n’osais pas bouger. Comme il continuait à sonner, j’ai voulu le prendre quand tout à coup le combiné s’est levé comme si quelqu’un le portait à son oreille sauf qu’il n’y avait aucune main. J’entendais la conversation mais ne comprenais pas les mots. Une langue étrangère, je ne saurais dire laquelle.
Au bout de quelques minutes le combiné s'est reposé sur le socle et tout redevint normal.
. Je regardais le téléphone dans tous les sens, pensant trouver une explication à ce gag. Il était encore plus vieux que je ne l’avais pensé. Tout à coup il me parut moche et je n’avais plus envie de le posséder.
J’ai d’abord pensé à appeler mon amie pour lui raconter, mais ça m’a paru tellement irréel que je n’en ai rien fait.
Qui croirait une histoire pareille ?
Je me rassurai en me disant que j’avais eu une hallucination.la fatigue peut-être, la journée avait été longue et je me sentais fatiguée
Une sonnerie me sortit du sommeil. Je jetais un œil sur le réveil, il était tout juste 1 heure
Qui peut appeler à une heure pareille. Croyez- le ou non c’était encore mon vieux téléphone. Avant que je n’arrive jusqu’à lui La sonnerie s’arrêta et j’entendis qu’on parlait.
Je ne suis pas froussarde, mais là, j’avoue que j’ai eu peur.
Je pris ma raquette de tennis qui traînait sur la chaise et avançait doucement sans faire de bruit. Aucune lumière ne filtrait.
J’ai appuyé doucement sur l’interrupteur et la lumière jaillit. Il n’y avait personne, la cuisine était vide, j’entendais cependant une conversation nette et claire et des rires.
L’écouteur de mon vieux téléphone tenait tout seul dans l’air ; j’avançais la main pour l’attraper quand il se reposa sur le combiné.
Encore une fois je l’inspectais, il n’avait plus ses fils et était bien hors d’usage. C’était un objet assez lourd avec une petite manivelle sur le côté.
Je n’avais plus sommeil et restait là à me demander ce que je pouvais faire où même si je devais faire quelque chose. Peut-être étais-je folle, j’avais entendu parler de gens qui entendaient des voix. Était-ce mon cas ? Je filais à la salle de bain et scrutait mes yeux. Ils n’avaient pas changé. Aucune lueur de folie n’y transparaissait.
Mais le verrais-je si je devenais folle ?
à suivre...