je déteste, quand tu t'en vas
Sur le pas de la porte,
Je te fais un dernier signe,
le cœur serré on se quitte.
Le côté matériel
A encore une fois prévalu.
Lovée dans le fauteuil,
Encore chaud de ton corps,
Je vais suivre en pensée
Les périples de ta route.
Je sais qu’à présent
Tu traverses ce petit village
Où tu vas t’arrêter
Pour prendre ton repas,
Et qu’après un café noir
Que tu aimes sans sucre
Tu me téléphoneras
Pour me dire encore une fois
Que tu m’aimes.
Tu reprendras la route,
Et sans plus t’arrêter
Poursuivre ton voyage
Jusqu’au but final,
Qui te gardera loin de moi,
Pour toute la semaine.
Comme une automate,
Je rentrerai le soir.
Et dans la maison vide,
Je m’endormirai
Dans ton vieux pyjama,
En me disant :
Plus que deux jours,
Plus qu’un jour …