nous partons pour la fête de noël
Il est déjà 10h30. Nous aurions dû être partis depuis une heure au moins. Mon mari s’impatiente. Le coffre de la voiture est plein et j’arrive encore avec des paquets. Il tasse, et tasse encore en rouspétant. Il dit que nous partons pour quelques jours et que j’ai ramené pour au moins deux mois d’affaires.
Enfin, je suis prête. On s’installe et c’est parti.
A peine avons-nous fait une dizaine de kilomètres, je m’écrie, ah zut ! j’ai oublié les cadeaux.
Ce n’est pas possible, qu’il me dit, qu’est-ce qu’on a donc mis dans le coffre. Il est plein à raz-bord.
Demi- tour.
Nous ne pouvons quand-même pas partir sans les cadeaux. Il me conseille de rester dans la voiture pendant qu’il va chercher les paquets, il a peur que je ramène encore autre chose.
Voilà, cette fois tout y est
.
Moi, je suis pour l’autoroute. Lui, pour les nationales. On discute un moment des avantages de l’un et de l’autre puis nous optons pour une partie nationale et l’autre partie autoroute.
La radio diffuse des conseils sur les routes à ne pas prendre. Je ne saurai dire comment cela s’est fait mais c’est justement dans le bouchon qu’on est venu se fourrer.
C’est au pas que nous avançons, les klaxons entrent en action, les insultes ricochent de chauffeur en chauffeur, les enfants braillent, et nous n’avançons pas plus vite pour autant
J’ai l’impression que mon mari s’amuse et ajoute ses invectives à la cacophonie.
Le téléphone sonne, ce sont les enfants partis avant nous qui nous indiquent leur position. Bien sur ils ont déjà fait la moitié du chemin.
Et nous piétinons toujours.
Bien entendu, c’est de ma faute si nous sommes en retard.
Si monsieur avait bien voulu aider peut-être que j’aurais été prête à temps.
Enfin la route est dégagée et nous pouvons rouler. Très vite il comprend que sur les nationales nous n’avancerons pas. il prend donc l’autoroute mais dans le mauvais sens.
Il paraît que c’est moi, qui lui ai mal indiqué la direction. Je ne sais même pas lire une carte.
Impossible de faire demi-tour, il faut rouler un moment avant de trouver une sortie, et encore plus pour nous retrouver dans la bonne direction
.
Enfin, la route est dégagée, nous sommes dans la bonne direction, avec un peu de chance nous arriverons à destination.
La musique emplit l’habitacle et je somnole .à côté, mon mari sifflote doucement et je me sens bien
Quelques 494 km plus loin nous atteignons notre but et la fête peut commencer.
Ah non ! Pas sans les enfants.
Ils étaient devant et nous les croyions arrivés
Panique et branle-bas.
Dieu merci, quelqu’un a inventé le téléphone portable et nous apprenons que ces dames et leurs chevaliers servants courent encore les magasins.
Je profite pour m’installer, tandis que mon mari s’offre une bière qu’il estime bien mérité