le chien
Il est arrivé un soir.
Dehors il faisait déjà noir .
Blotti au fond d’un panier,
Encore tout effrayé
De ne plus sentir sa mère .
Je l’ai pris contre moi ,
Il tremblait encore d’effroi .
Mon cœur s’est rempli d’amour.
J’ai su que je l’aimerais toujours ,
Qu’il allait être pour moi un être à part .
Depuis ce jour il ne me quitte plus.
Ma solitude est révolue .
Devant derrière ou à côté,
Je me sens protégée,
Il n’est jamais bien loin.
Voilà des années
Qu’il me suit comme mon ombre.
Il n’a plus la force de marcher.
Dans ses yeux se profilent l’ombre
Du regret de me quitter.
Ce matin, je l’ai enterré
A l’ombre du cerisier.
Mon troubadour de l’amour
Qui m’avait donné, sans compter, tout son amour.