un peu patraque
Mon nez rouge goutte sans cesse.
Les yeux me pleurent, malgré moi.
Mes lèvres desséchées m’empêchent de sourire.
D’ailleurs, je n’en ai pas envie.
J’ai empilé, sur moi, toutes les couettes de la maison
Et je grelotte encore.
J’en suis à ma troisième tisane
Que j’avale avec horreur,
Accompagnée d’une aspirine.
Ma poitrine siffle de colère
Pour évacuer le poids qui lui pèse.
Le sommeil me fuit.
Tout m’ennuie.
Dehors, il fait soleil.
Je me traîne à la fenêtre
Et regarde avec envie
Les oiseaux qui s’éparpillent.
Je me sens moche dans ce corps enfiévré.
Les enfants, rentrant de l’école,
Regardent mon visage collé à la fenêtre.
Ils ont peur et se dépêchent de dépasser la maison.
Je retourne dans mon lit,
Ferme les yeux et compte les moutons.
J’ai dû m’endormir.
Car Il fait nuit et le réveil marque cinq heures.
Je me sens mieux.
Je descends à la cuisine grignoter un biscuit.
Je crois que la guérison est proche.