un instant de folie

Publié le par reinette

pour la petite fabrique d'écriture  http://azacamopol.over-blog.com/ 

 

Il a claqué la porte. La maison résonne encore des mots criés dans la colère. J’ai passé les bras autour de moi comme pour  protéger mon cœur blessé et le regarde monter dans la voiture et démarrer.


Il me faut sortir aussi, fuir cette maison où l’atmosphère est à la colère. Je jette un châle sur mes épaules prends mon sac au passage et emprunte la première rue qui se présente.

Coïncidence ou pas la rue aboutit à la gare.


Pourquoi ne pas partir ?ne plus voir personne, ne plus penser à rien, partir loin de ce chagrin que je sens monter.


Tout un choix de destinations s’affiche sur le tableau lumineux.

 Prochain départ : quai A voie 2 pour Marseille saint-Charles.

 Comme une automate, je cherche le quai A. il est noir de monde. Je regarde un moment le va et vient des voyageurs. Je monte dans le premier wagon, je m’assois dans un siège vide côté fenêtre et le front collé à la vitre je rêve d’une autre vie. Vais-je vraiment y aller ? Suis-je prête à changer de vie ? En moi la colère bouillonne. Je voudrais qu’il souffre aussi, si je partais, aurait-il mal ? Un homme s’approche, en s’excusant me dit que je suis à sa place. Vivement je me lève en bredouillant  et  redescends du train. Qu’irais-je faire à Marseille ? La vie est la même partout. On ne peut pas se dépouiller de ses sentiments.de toute façon, je n’ai pas acheté de billet.


Les trains s’en vont les uns après les autres, d’autres reviennent décharger leur flot humain.

Je regarde tous ces gens et je me demande s’il leur arrive aussi d’être malheureux. Pour l’heure ils sont surtout pressés.

Redevenue raisonnable, je gagne la sortie et prends la direction de chez moi. Devant la maison, il m’attend, il était parti sans ses clés.


Peut-être que lui aussi a rêvé de partir loin très loin ?


Dans ses yeux je lis le pardon. Lui aussi souffre de notre dispute.
Doucement il me prend par les épaules, tous les deux nous rentrons ensemble et je suis bien contente de n’être pas partie avec le train.

 

 

 

Publié dans nouvelles

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A
Qu'il est vrai de ne pas agir sous la colère mais parfois on ne la contrôle pas, hélas mais bravo pour cette histoire je m'y retrouvais un peu, bisous
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M
Je découvre votre site.Très beau texte.il faut jamais agir sur un coup de Tête..Bonne soirée.
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F
il est émouvant ton texte et il rappelle qu'agir sous la colère n'est pas bon et que ce n'est pas ailleurs que l'herbe sera plus verte <br /> Je te dédie un de mes poèmes :<br /> <br /> La fuite<br /> Etrangère en ton pays tu étais<br /> Etrangère ici aussi tu es<br /> Etrangère partout tu seras<br /> Car il n'existe de terre d'asile<br /> Pour celui qui se fuit<br /> <br /> Fransua
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H
Instant de folie?<br /> Alors je doit être un fou...(mais j'assume)
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M
J'aime beaucoup et je ne peux qu'aimer, j'aime les trains les gares et encore plus les quais avec des rimes ou sans rimes...... Les quais les lieux des départs vers l'inconnu..... Les lieux ou l'on guette fébriles le retour de l'être aimé... Viendra-t'il, viendra t'il pas. C'est vraiment un plaisir de venir ici. Merci beaucoup<br /> http://quaidesrimes.over-blog.com<br /> http://www.cergyrama.com
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