nos derniers instants
Tes mains caressent mon visage,
Effaçant une à une les larmes
Que je n’arrive plus à retenir.
Le fanion que je t’ai offert,
Sur lequel j’ai dessiné deux cœurs enlacés,
Dépasse de ton sac à dos.
Nous ne sommes plus au moyen-âge.
Pourquoi faut-il que tu partes ?
Qu’as-tu à prouver ?
Le circuit que nous avons établi ensemble
Ne me plaît plus du tout.
Il me semble semé de trop d’embûches.
Veille bien sur toi mon amour.
Ne sois pas imbu de tes capacités.
Il y a un fossé entre le courage et le zèle.
Souviens-toi des prédictions du Mage.
Eloigne-toi de toute violence
Dont tu ignores l’origine.
Adieu mon amour.
Que mes larmes te lavent de toute souffrance.
N’oublie-pas que je t’attends.