pourvu que se taise le silence
Dès le matin, allumer la radio
Ecouter le monde crier bien haut
« Toi et moi » qui font « nous »
Laisser courir une pensée
Vers ce « toi » qui me manque pour faire « nous »
Fredonner en même temps que la voix
La chanson d’amour,
Et pour un moment, croire
Que c’est toi qui me la murmure
Et frissonner de plaisir.
Répondre à l’oiseau sur la branche
Au chat qui miaule de faim
A la souris cachée qui a laissé la trace de ses quenottes
Dans le fromage sur la table
Pour ne pas oublier le son de ma voix
Parler aux arbres et au vent
Au soleil et à la pluie
A la lune et aux étoiles
Parler à n’importe quoi
Pourvu que se taise le silence.