il était une fois, le samovar, la mare et les nénupahars
Peut-être est-ce des racontars
Un des fils du Tzar
A qui on avait offert un samovar
Acheté au grand bazar
Fit un horrible cauchemar
Il se faisait déjà tard
La lune nimbait déjà la mare
Il fut tenté d’y jeter le samovar
Quand un épais brouillard
À ne plus voir les canards
Dressa son étendard
Il n’avait jamais été couard
C’était un grand gaillard
Voilà qu’il sent un poignard
Tenu par un bras revanchard
Lui caresser le lard
Quel est donc ce charognard
Pense-t’il goguenard
Qui me prend pour un sauciflard
Vivement il fit un écart
Comme au colin Maillard
Au jugé lança le samovar
Qui du premier coup atteignit le jobard
Au matin, il réclama du thé infusé dans son samovar
La servante l’ayant jeté à son instar
Alla le repêcher dans la mare
Un bouton de nénuphar
Coincé dans le samovar
Dans la tasse s’ouvrit sous son regard
Ayant bu ce nectar
Décida de garder son samovar
Et de le fleurir de nénuphars
Même s’il n’avait coûté que quelques dollars
Peut-être est-ce des racontars