le grand vent
Par ce jour gris d’automne,
Le vent, comme une bombe,
Entreprend de nettoyer les arbres
Et les rendre aussi nus que le marbre.
une grosse rafale.
Dans une danse infernale
Les feuilles folles tourbillonnent,
Se posent un instant et à nouveau tourbillonnent.
Aux pieds des arbres, se cachent,
Contre les murs, se tassent
Mais le vent en colère les débusque
Et les éparpille d’un mouvement brusque.
Quand fatigué le vent dégonfle ses joues,
Les feuilles dans un vol plané échouent
Loin des lieux de leur naissance
et s’empilent en mélangeant leur nuance.