Séraphin
Quand pour la première fois
J’ai vu Séraphin,
Je n’aurais jamais imaginé, ma foi,
Que de lui, j’aurais toujours faim.
Il est apparu, fantôme hantant mes rêves,
Au coin d’une rue, alors que j’allais à la ville.
Ne m’apercevant point, me bouscula. Sans doute aussi dans ses rêves,
Sa confusion fit que la situation devint un vaudeville
Beau et charmant garçon
Pour se faire pardonner, m’invita au resto
Mise en confiance par ses bonnes façons
J’acceptai aussitôt
En même temps que le petit blanc
Je bus avec joie l’admiration que versaient ses beaux yeux
Ses beaux yeux clairs et francs
Le tout me glissait dans la gorge, doux et moelleux
De le voir et de l’écouter, je ne me rassasiai
Oublieuse du temps et des autres
J’aurai voulu ne le quitter jamais
Ou rester en orbite autour de lui comme un spationaute
On s’est revu encore et encore,
Jusqu’à ne plus se quitter
Il me l’aurait demandé, que pour lui j’aurais porté le tchador
Chaque jour et chaque nuit que Dieu fait
De Séraphin, j’ai toujours faim