un jour là-bas (2)
Texte écrit sur une photo proposée par la petite fabrique d'écriture
Mon père entra dans l’appartement, à l’aise comme s’il était chez lui.
Il s’arrêta net en me voyant.
Grande fut ma surprise, car si je savais que mon père avait une autre famille, je ne la connaissais pas.
que le hasard me menât justement dans la famille de mon père, cela me parraissait irréel
Mon père je ne le voyais qu’une fois dans l’année, pour les vacances d’été. Nous passions une quinzaine de jours ensemble pour des vacances idylliques dont il choisissait toujours la destination, puis il disparaissait de ma vie.
La grand-mère avait l’air de jubiler contrairement à Evelyne qui, elle, ne comprenait rien. Encore plus perdue que moi, elle attendait, sans aucune réaction, que la situation s’éclaircisse.
C’était mal connaître cet homme
Il n’expliqua rien, renvoya Evelyne dans sa chambre et me prenant par le bras, il descendit l’escalier avec moi. Une fois dans la rue il m’expédia chez moi sans rien demander ni expliquer.
J’attendais pour traverser la rue, lorsque je vis Evelyne arriver toute essoufflée d’avoir couru pour me rattraper.
-Je voudrais comprendre dit-elle.
Je le voulais, moi aussi, comprendre.
Tout ce que j’ai pu lui dire, c’est que l’homme qui semblait être son père était aussi le mien.
J’espérais que ma mère me donnerait des explications. Je lui promis que lorsque je saurais tout, je viendrais la voir et tout lui raconter.
J’avais hâte de rentrer.
Le mari de ma mère, ingénieur de son état, avait été muté à Neverland et c’est la raison pour laquelle nous sommes venus dans cette ville dont je ne soupçonnais même pas l’existence.
Je sillonnais la ville en long et en large pendant que j’avais encore le temps avant la reprise des cours. C’est ainsi que je me suis retrouvée dans cette rue sans savoir que ma vie allait être bouleversée
Ma mère, inquiète de mon retard, m’attendait, faisant les cents pas de la porte à la rue.
J’attaquai tout de suite le sujet en lui disant que j’avais vu mon père.
Elle ne comprenait pas.
Comment avais-je pu voir mon père ? Est-ce donc ici qu’il vivait ? et comment avais-je pu le savoir puisqu’elle-même n’avait jamais su où il vivait.
C’était toujours lui qui prenait contact. C’était sa façon de s’assurer que jamais je ne ferais irruption dans son autre vie
-Si tu me racontais tout ce qui me concerne, maman ? Tu ne crois pas qu’il est temps.
Me prenant par la main, elle m’entraîna dans le salon, s'installa confortablement et moi comme d’habitude je m’installai à ses pieds et la tête sur ses genoux j’attendis. j'étais encore la petite fille de ma maman. je n'imaginais pas que cette vérité allait bouleverser ma vie et qu'il me faudrait faire face à la plus grande tromperie de tous les temps
Au bout d’un long silence elle commença à raconter.
Elle commença par « il était une fois » comme les histoires qu’elle me racontait souvent et me raconte encore quand j’ai du mal à m’endormir.
il était une fois.....
A SUIVRE...