Viviane (suite de Marie et Rosy)
Viviane avait fait la connaissance de Rosy, le jour de son emménagement dans l’appartement au dessous du sien.
Voyant Rosy seule avec ses cartons qu’un taxi avait laissé sur le trottoir, elle lui proposa son aide.
Elle n’avait jamais, de sa vie, non, jamais, connu une solitude aussi grande.
Rosy n’avait ni frère, ni sœur, ni père, ni mère encore moins d’ancêtres.
Fille unique d’un couple ayant grandi à la DDASS, à la mort de ses parents se retrouva seule au monde avec la responsabilité d’une toute petite fille mignonne à croquer
Après le viol dont elle a été victime elle coupa tous les liens amicaux qu’elle avait tissés, elle ne supportait plus le regard de ceux qu’elle avait connu. Elle préférait se perdre incognito dans un nouvel endroit.
Elle ne voulait plus de leur pitié factice
Viviane avait bien vu qu’elle était à prendre avec des pincettes et en tint compte.
C’est par le biais de Marie qu’elles s’étaient liées.
Viviane aimait beaucoup Marie et c’est avec plaisir qu’elle s’en occupait lorsque Rosy n’allait pas bien.
Elle ne posait jamais de question, quand elle trouvait la clé de l’appartement de Rosy dans sa boite à lettres, elle savait que Rosy avait sa crise. Elle allait chercher Marie et s’en occupait jusqu’à ce que calmée, elle revienne la chercher.
Parfois, elle voyait Marie arriver toute seule, elle se blottissait dans ses bras et d’une toute petite voix lui disait
Maman malade.
Viviane s’inquiétait pour Rosy et Marie, elle voyait bien que la situation se dégradait, mais elle ne savait pas comment les aider.
C’est pourquoi, elle s’inquiéta, quand, revenue de ses courtes vacances, elle trouva l’appartement ouvert et vide de ses occupants.
Au commissariat, on enregistra sa plainte, mais sans grande conviction. Ils ne pouvaient rien, eux non plus dans ce genre de situation.
Cependant quand ils eurent vent de l’histoire de Marie
Un Policier à tout hasard lui téléphona
Viviane se dépêcha d’aller la retrouver dans le foyer.
Quand elle vit la petite mine chiffonnée de Marie dont le visage s’éclaira à sa vue, son cœur lui fit mal.
Au bureau on lui avait bien précisé que si elle pouvait la voir, il n’était pas question qu’elle l’emmène. Il n’y avait que la mère qui avait le droit de l’emmener et encore pas avant que la situation ne soit éclaircie.