Viviane (suite et fin de Marie)
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Marie heureuse de retrouver sa Vivi comme elle l’appelait, ne comprit pas qu’elle soit obligée de rester dans cet endroit qui lui faisait peur. Vivi eut toutes les peines du monde à s’en détacher. Elle trouvait que le destin était bien cruel avec un si petit enfant qui ne demandait rien d’autre que de l’amour, chose que la machine administrative ne pouvait prendre en compte.
Décidée à se battre, elle fit tout ce qu’elle put pour retrouver Rosy
Le policier qui lui avait téléphoné, un jeune homme rempli d’amour envers son prochain, l’aida beaucoup et dénicha Marie dans cet hôpital Psychiatrique où elle était enfermée.
Après maints allers-retours, elle finit par avoir le droit de voir Rosy qui, droguée par les médicaments ne savait plus très bien où elle en était.
Apparemment personne ne s’était occupé de son histoire. Si les policiers enquêtaient, ils n’en savaient rien et de toute manière c’était le dernier de leurs soucis.
Viviane ne s’en laissa pas conter. Elle fit tout pour sortir Rosy de l’anonymat et réussit à enclencher un plan d’aide.
Rosy accepta de se faire soigner. Elle avait compris qu’elle était au point de non retour, que si elle voulait récupérer sa petite Marie il lui faudrait avant tout expurger de son être toute la haine accumulée.
Il y eut des hauts et des bas.
Certains jours Rosy torturée par la culpabilité sombrait, d’autant qu’on lui avait refusé de voir Marie. Elle aurait tant voulu la voir autrement que sur les photos que Viviane qui la visitait régulièrement lui apportait.
Heureusement qu’elle avait Viviane qui les portait elle et Marie à bout de bras, qui la forçait à reprendre courage parfois gentiment d’autres fois en la secouant. Il lui est même arrivé de la menacer de ne plus venir, de la laisser tomber.
Rosy eut très peur qu’elle mette sa menace à exécution. Dans un sursaut de lucidité elle comprit combien Viviane lui était utile et combien d’amour elle avait pour sa petite fille et elle-même. Elle avait déjà beaucoup fait et était prête à en faire encore plus mais tout ce qu’elle faisait et ferait serait vain si Rosy ne mettait pas du sien.
Tout doucement Rosy se remit. Elle écrivait à Marie qui patiemment attendait son retour. Elle pouvait lui dire sans arrière pensée qu’elle l’aimait comme une mère doit aimer son enfant.
Pendant presqu’une année Viviane fut l’intermédiaire de ces deux êtres tiraillés dans leur âme.
Puis vint le jour où Viviane pût accompagner Rosy au foyer.
Rosy avait tenu à sa présence, elle pensait que Marie serait plus rassurée si elle était là.
Ses yeux brillaient des larmes contenues et sa main pressait douloureusement celle de son amie.
Marie à la vue de sa mère devint toute timide et hésita un moment jusqu’à ce que Rosy lui tende les bras dans lesquels elle vint se blottir. La tête dans le cou de sa mère elle s’accrochait de toutes les forces de ses petits bras.
Il n’était pas encore temps pour elles de rentrer à la maison, mais la promesse de bonheur flottait dans l’air et si Marie et Rosy pleurèrent quelque peu en se quittant elles savaient que bientôt elles se retrouveraient pour toujours.