sous le pommier
les après-midi là sous le pommier fleuri de longues siestes
plaisir de jouer avec les mots
pour le vendredi du coucou du haïku Les pieds de l’âne Sur un tapis d’édelweiss Et moi sur son dos Dans le cruchon plein Le lait clapote clap, clap Et déborde blanc Tout en bas l’ombre Sur la crête la lumière Encore musarde Par les longs sentiers L’âne...
pour le vendredi du coucou du haïku Trois ânes boudeurs Surtout ne le croyez pas Ce sont des cancres Trois vilains cancres Sous l’horrible bonnet d’âne Retour du calme Non, ne riez pas La maîtresse furieuse En a d’autres
pour le vendredi du coucou du haïku Trois ânes parqués Attendent en papotant La fin du jour Dans l’herbe tendre Trois ânes se partagent Leurs petits secrets Cachés du soleil Trois ânes guettent la venue du maître
Dans l’eau croupie La belle rainette hésite A plonger Comme un funambule Sur la perche instable Fait son numéro Effleurant l’eau De sa jambe tendue La trouve glacée
pour le vendredi du coucou du haïku Au mitan du ciel La lune supervise Le grand départ Sur les ponts La foule en liesse Rit et pleure Cap sur le rêve Destination le plaisir Chuchotent les voiles
pour le vendredi du coucou du haïku De son entrave, Libéré le bateau file Avec mes rêves Cap sur l’horizon Mes rêves pris de vertiges Au large se noient