une vie de misère
Bâtie à la hâte
Cousue de gros fil
C’est la vie qu’on lui a donnée
Déjà a moitié usée
De qualité médiocre
Sans aucune option
Même l’air qu’elle respire
Est vicié
Tombée de la nuit
Dans les griffes de la souffrance
Mur épais sans porte ni fenêtre
Elle languit d’un ailleurs sans maux
Prêtée à l’un ou à l’autre
Jamais longtemps il ne la garde
Si elle n’est pas morte
C’est que déjà elle n’est rien
une vie au rabais
Dont, sûrement, personne n’a voulue
Elle voudrait bien la rendre
Mais à qui ?