colère éphémère
L’horloge égrène ses « tic-tac ».
Dehors les arbres craquent
Sous le vent et la pluie
Qui mènent leur sarabande.
Les enfants disputent une partie de Monopoly
En écoutant de la musique.
Mon amour s’est endormi sur son journal
Devant la télé qui diffuse des images de plage ensoleillée.
L’ennui me guette.
Je pose mon livre et détaille mon cadre de vie.
Tout à coup, plus rien ne me plaît,
La colère m’envahit.
Les fruits sur la table pourrissent.
La vaisselle de midi n’a pas été lavée.
Des chaussures humides et sales envahissent l’entrée.
Par une fenêtre restée ouverte, la pluie mouille la moquette.
J’attrape mon imper et sort sous la pluie.
Zut ! J’ai oublié les bottes.
Tant pis, j’en profiterai pour les jeter, ces vieilles chaussures.
J’épuise ma rage dans de grandes foulées.
Le silence est complet dans la forêt.
Les oiseaux à l’abri ne chantent plus.
Je parcours un bon nombre de sentiers
En me fustigeant.
Un petit chat mouillé et tremblant au milieu du chemin
Me ramène à de meilleurs sentiments.
Ses grands yeux effrayés ont raison de ma colère.
Je l’enroule dans mon pull et rentre rapidement.
Je suis heureuse, je pense aux enfants.
Comme ils seront heureux de ce petit chat!
Pourquoi étais-je en colère ?
Je ne sais plus et c’est très bien comme ça.