pan! et il est orphelin
Petit faon a perdu sa maman.
Un grand bruit, « pan »,
A résonné d’arbre en arbre.
Immobile comme une statue de marbre,
Il attend.
Il attend que cesse ses tremblements.
Un froissement porté par le vent
Augmente sa peur.
Il est sûr que c’est le chasseur
Qui vient chercher sa proie.
Proie, il en fait une belle.
Mais la frayeur qui l’ensorcelle
L’empêche de bouger.
Ses quatre pieds sont des boulets.
Il est comme figé.
Figé aussi la nature.
Plus aucune créature.
Pas le moindre mouvement.
Seul le faon, malhabilement,
Essaye de se cacher.
Caché le soleil depuis longtemps.
Le faon enfin comprend
Qu’il est seul.
Sous le grand tilleul
Retrouve une maman
Qui, elle, a perdu son petit.