l'allée de la rencontre

Publié le par reinette

  


Je marchais tranquillement sur le bas côté de la route, quand un homme déboucha du bois. D’un hochement de tête je répondis à son salut, pensant naïvement qu’il s’en contenterait.

Monsieur était d’humeur causante et voulait entreprendre sa drague du dimanche.

Comme il devenait un peu trop entreprenant, j’empruntais une allée qui s’ouvrait juste à ma droite voulant lui faire croire que j’étais arrivée.

 

Une belle allée bordée de hêtres s’ouvrait devant moi. De chaque côté, de jolis bois, d’essences différentes, Il hésita à me suivre et continua sa route.

Je remontais l’allée, curieuse de savoir où elle menait.

Des portées de lapins, surveillés par leur mère, couraient de ci-de là. Je ne leur fis pas peur.

 Ils étaient adorables avec leur petit derrière rose et leurs petites oreilles pointues. On aurait pu croire à des figurines placées là pour la déco.

Un peu plus loin, une biche traversa  tranquillement, me vrilla de ses yeux, et disparut

Un chuchotement me surpris, je me croyais seule. Je regardais autour de moi et je vis un couple, jeune et endimanché, se tenant enlacé sous une feuillée. Ils se croyaient seuls eux aussi et se disaient leur tendresse. J’ai du faire un peu de bruit car eux aussi s’enfoncèrent  et disparurent dans le bois.

Je continuais ma route en admirant la belle allée ombragée, il faisait bon et frais sous les arbres et les oiseaux se répondaient. Des froissements légers disaient la présence de petits animaux qui se cachaient à mon approche. Une odeur de vase indiquait la présence d’un plan d’eau et j’imaginais les nénuphars étalant leur robe blanche ou rose sur la surface.

 

J’approchais surement d’une habitation car j’entendais des rires et des éclats de voix.  Après une courbe, je vis apparaître une demeure majestueuse.

 Intimidée par tant de beauté, je n’osais plus avancer.

Une grande maison blanche avec des volets bleus, Des ailes légèrement arrondies et au milieu un escalier par lequel  plusieurs personnes pouvaient avancer de front.

Une large terrasse, en partie,  couverte de glycine abritait tables et chaises occupées, sans doute par la famille. . À droite de la maison, un pré d’où venaient des voix d’enfants.

N’osant plus continuer, je fis demi-tour. Je ne me pressais pas, j’étais bien là, dans cette allée magnifique, propice aux rêves les plus fous.

J’avais cueilli une fleur  et en respirait le parfum.

Tout à coup au bout de l’allée je vis  l’homme que j’avais fui auparavant remonter vers moi, un chien à ses côtés. Le chien se mit à courir et à aboyer. Un tout petit chien pas plus gros que les lapins que j’avais vu un peu avant.il le fit taire et avec un grand sourire se présenta comme le propriétaire des lieux. Il était sûr, me dit-il, de me retrouver, puisque j’avais pris l’allée qui menait chez lui. Il voulait d’abord récupérer son chien qu’il avait laissé chez un ami. Il s’est dépêché de peur que je lui échappe.

 

N’ayez crainte me dit-il, je vous taquinais simplement et n’avais aucune mauvaise intention.

Et je reçus la plus gentille invitation.

Venez me dit-il, ma mère et mes sœurs seront heureuses de votre visite et par cette chaleur un verre de quelque chose de frais ne peut pas vous faire de mal.

 

Pourquoi pas ? J’acceptais son invitation et remontais l’allée une nouvelle fois à ses côtés.


j'ai écrit ce petit texte pour le jeu de bigornette. 

Publié dans nouvelles

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R
On va se retrouver dans les allées de Bigornette...à tout bientôt donc!
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Y
Bonsoir Reinette...<br /> Un beau récit illustré par cette photo...chapeau...<br /> bonne soirée<br /> Yann
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J
excellent.. j'ai été captivé... magnifique !! bravo !
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C
tres joli bon vendredi bisous colette
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J
Très bonne idée. ça en vaut la peine.<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Joseph
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