le soleil de toto (suite )

Publié le par reinette

  

C’est souvent maintenant que le soleil disparait pour lui alors que les autres le voient

Il avait vu le sorcier, qui  lui avait dit, que le jour viendrait où le soleil disparaitrait à tout jamais pour lui. Il avait dit aussi que s’il voulait revoir le soleil il lui fallait aller dans une grande ville voir un sorcier encore plus grand que lui.

 

Depuis une semaine qu’il était rentré, chaque jour il y pensait. Il en parlait aux chèvres qui l’écoutaient calmement, puis lançaient deux ou trois bêlements de pitié pour lui.

 

Il fallait beaucoup d’argent. Avait-il dit.

 L’argent n’était pas un problème pour lui. Au milieu de la bergerie, dans une boite enfouie sous les crèches, depuis plusieurs générations les hommes de la famille y gardaient leur trésor. Et lui depuis qu’il avait pris le relai après la mort de son père, il continuait à déposer presque toutes les pièces qu’il gagnait avec ses chèvres.

Le problème était surtout  la mer. Comment passer de l’autre côté des mers. ? Il connaissait bien un ou deux pêcheurs au village qui possédaient une barque mais il se doutait  qu’ils n’accepteraient pas  de l’emmener de l’autre côté. C’est que la mer pouvait vous avaler en un rien de temps.

 

Le chef du village le fit appeler pour une conversation importante disait le messager.

 

Encore une fois il parqua ses moutons dans leur enclos  et de noirs en soleils finit par arriver au palais.

 

Le chef avait entendu parler de son problème et savait qu’il voulait aller de l’autre côté de la mer. Lui, le chef savait comment y aller. Il voulait bien l’aider à condition qu’il accepte de porter pour lui un paquet.

 

Un paquet ! Juste un paquet !  Mais il est prêt-à-porter tous les paquets qu’on voudrait bien lui donner si seulement on lui disait comment y aller.

 

Rentre chez toi et prépare-toi  et reviens dans une semaine. J’aurais tout arrangé pour que tu embarques sur un gros bateau qui te mènera de l’autre côté dans une grande ville qu’on appelle Marseille

 

Toute la semaine il s’affaira aux préparatifs de son départ.

 

Il déterra la boite contenant ses richesses, compta et recompta les pièces d’argent, se disant qu’il y avait là amplement de quoi acheter le soleil.

Il réunit aussi son troupeau et le mena à son cousin qui promit d’en prendre bien soin. il garda juste Miranda la plus vielle chèvre qui ne pouvait se passer de lui. Il y aura bien une place pour elle avec lui sur le bateau.

Fit un dernier tour dans l’unique pièce de la maison, ferma la porte, plaça la clé sous une pierre à dix pas vers l’ouest. Puis à genoux face au soleil il fit une prière, demandant à Dieu de lui garder son bien.

Il eut une pensée pour ses parents qui n’avaient jamais quitté leur terre et qui dormaient à jamais dans l’enclos des morts.

Quand le soleil se trouva au zénith, tirant la chèvre au bout de sa corde, il partit pour le village .Un frisson de peur le parcourut devant la grande inconnue qui l’attendait.

 

Le chef l’attendait assis sur un âne et tenant par la bride un deuxième âne qu’il remit à Toto.

Il avait l’intention de l’accompagner jusqu’au bateau. Il tiqua bien un peu quand il vit la chèvre, mais finit par accepter ce compagnon inattendu.

 

Trotti, trotta, les voilà au port


a suivre....


Publié dans nouvelles

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C
Un conte agréable à lire.<br /> bonne soirée<br /> clem
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P
coucou, j'aime tes histoires!!! passe une bonne soirée,biiiiisssss
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A
Chic, bientôt la suite, je suis complètement dans l'histoire!
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L
tu viens jouer en mon blog toi qui manie si bien le smots ?<br /> <br /> Je t'embrasse
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M
Je suis certain qu’au bout d’autres noirs et soleils tu auras trouvé une merveilleuse suite à cette histoire qui me fait presque retomber dans mes lectures d’enfant si pleines alors de magie : j’adorais cela… Très belle écriture que la tienne sur un sujet très attachant… Je t’embrasse, @mitié de Metz qui glisse là tout doucement vers un autre noir au bout d’une journée entière tamisée de nuages gris et sombres. Marc.
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